ORIGINES
Les origines du Taiji Quan sont perdues dans les brumes de l'antiquité. Depuis la nuit des temps les philosophes chinois considèrent l'être humain sur le même modèle que l'univers, ils ont développé un concept fondamental qui est celui du QI (prononcez TCHI) ou "souffle énergie"), manifestation naturelle qui s'applique à toutes les constantes de la matière et de la vie. C'est à partir du chaos originel, le WUJI, que le potentiel créatif se manifeste : le TAIJI, (prononcez TAI CHI) : TAI veut dire immense, sans limite, démesuré, infini, etc… JI signifie poutre faîtière, plus précisément il exprime le supérieur, l'ultime. Ainsi TAIJI issue du WUJI exprime le Faîte Suprême ou Principe Premier dont découle le YIN et le YANG. Ces deux forces, énergies opposées et complémentaires régissent l'univers. Alternance des forces actives et passives, chaque partie contenant l'autre en elle-même à l'état latent, ou dans une dynamique perpétuelle l'élément en minorité peut prendre de l'ampleur et devenir dominant tout en préparant en même temps son contraire. Sur les bases du YIN et du YANG s'est développé entre autres la médecine traditionnelle chinoise (acupuncture, massage, phytothérapie, etc.. .), mais aussi le Daoyin et le Tuna aujourd'hui réunis sous le nom de QI GONG (prononcez TCHI GONG) ou gymnastique énergétique utilisant la conscience, la respiration et la méditation pour accéder entre autre à une meilleure santé. Les WUSHU (arts martiaux chinois) n'ont pas échappé à cette influence ; c'est ainsi qu'est né le TAIJI QUAN (Boxe du Faîte Suprême), il privilégie la souplesse face à la force, la défense à l'attaque. YIN et YANG sont aussi indissociable de la philosophie du TAOISME, si le TAO est la cause primordiale, multiplicité et conscience infinie, le TAOISME lui, est une expérience philosophique qui se défie de tout dogme religieux, il s'oppose à un capital de savoir et s'affirme comme une expérience intuitive où prime la sagesse du cœur.
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Chang Sanfeng
LA LEGENDE La légende veut que Chang Sanfeng, taoïste célèbre pour avoir refusé l'invitation de l'Empereur à montrer son art (attitude très répandue chez les taoïstes) soit le fondateur du Taiji Quan. C'est vers 1300 que ce moine bouddhiste du temple Shaolin, maître des arts martiaux, rencontre l'immortel Sage Taoïste Huolong. Ce dernier est réputé avoir vécu 325 ans. L'ermite lui montre des méthodes pour atteindre l'immortalité. Chang Sanfeng quitte alors le temple Shaolin et part vivre dans les monts du Wudang, terre sacrée des Taoïstes, pour y chercher l'illumination. Les prêtres du Wudang étaient réputés être les plus martiaux des Taoïstes. Probablement, Chang Sanfeng y apprit d'autres techniques de combat. L'histoire raconte qu'après avoir été témoin d'un combat entre un serpent et un oiseau et avoir observé les mouvements souples et circulaires du serpent, il réalisa qu'en vérité la souplesse et la douceur pouvaient vaincre la dureté et la force. C'est ainsi qu'il aurait développé l'art du Taiji Quan, en appliquant les principes taoïstes à ses vastes connaissances des arts martiaux.
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ORIGINE ET EVOLUTION DU STYLE CHEN
Le TAIJI QUAN de la famille CHEN a donné son nom à ce style, il est aussi à l'origine de tous les autres styles de TAIJI QUAN, des documents fiables le font remonter au XIVème siècle. La généalogie simplifiée donne CHEN BU fin du XIVème siècle comme ancêtre puis CHEN WANGTING (1600-1680). Ce dernier intégra les principes du Daoyin et du Tuna dans la pratique. CHEN CHANGXING (1771 - 1853) lui, a codifié le TAIJI QUAN tel qu'on le connaît aujourd'hui dans ses grandes lignes. II est aussi le premier a avoir accepté un étranger de la famille CHEN parmi ses disciples : YANG LUCHAN (1799- 1871). C'est grâce à ce dernier qu'est né le style YANG, c'est grâce aussi à la promotion faite par YANG LUCHAN que le TAIJI QUAN créé par CHEN WANGTING devint célèbre en dehors de CHENJIAGOU (berceau du TAIJI QUAN en Chine) et se développe dans le monde.
 CHEN WANGTING
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WANG XIAN
Notre pratique est basée sur l'enseignement de Maître WANG XIAN
(19e génération des grands maîtres Chen). Référence mondialement reconnue, Wang Xian a été élevé au rang des personnalités de l'Etat chinois comme "Grand Maître deTaijiquan de style Chen" et entraîneur national d'études supérieures de Wushu. II occupe actuellement le poste de Président et de Professeur Principal au centre de TAIJI QUAN de Chenjiagou WANG XIAN fait partie de la lignée des grands maîtres, il incarne à la fois la continuité d'une tradition et donne à celle ci le dynamisme nécessaire à son évolution, sachant que l'absolue nécessité de vaincre d'autrefois n'a plus la même signification aujourd'hui. Il apporte dans son enseignement les alternatives possibles pour donner à cet art la noblesse d'un avenir prometteur. Parmi les différents styles principaux de TAIJI QUAN c'est le style Chen qui est censé avoir conservé la plus grande pureté originelle.
 WANG XIAN
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LA PRATIQUE
Le TAIJI QUAN de style Chen combine les différents principes du mouvement avec le développement de l'énergie interne. Le style Chen insiste sur l'expression de l'énergie au travers de la spirale, de la fluidité des gestes, de l'alternance entre la souplesse et la fermeté, de la lenteur et de la rapidité, et des sorties de force (fajing). En même temps c'est une méthode pour le développement de la bonne santé, prévenant des maladies, réduisant le stress et une voie vers la méditation, le calme et la relaxation. Le TAIJI QUAN de style Chen est un art martial complet et un système de santé, basé sur des principes simples. On peut constater son efficacité en matière de santé et de prévention, surtout dans le traitement des maladies chroniques. Les indications médicales sont multiples et concernent les maladies de tous les systèmes, en particulier les systèmes moteurs, vasculaire et cardio-vasculaire, endocrinien, digestif et respiratoire. Sous l'égide de Patrice DAVID, notre pratique est constituée pour l'essentiel par l'apprentissage et la maîtrise de l'enchaînement dit "ancien" LAOJIA (76 mouvements) ainsi que par la pratique des "poussée des mains" (Tuishou).
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